Samir Nasri : "J’ai retrouvé mes sensations"

Handicapé en début de saison par une blessure et un virus, Samir Nasri a montré face à Metz qu’il avait retrouvé son meilleur niveau. Un point positif pour l’OM avant d’aller à Besiktas.

Cette victoire contre Metz est très importante pour le club…
Il était primordial de ne pas casser la dynamique suite à ce bon résultat contre Lyon. Malgré la trêve internationale entre ces deux matches, on a quand même réussi à avoir les idées bien claires. Et hormis le résultat, le plus important était d’enchaîner. On voit que le championnat est serré, on est sur la bonne voie mais pas totalement guéri.

Vous avez porté le brassard de capitaine durant le dernier quart d’heure…
C’est une réelle fierté. Cela a également récompensé le fait d’être le plus ancien du club. C’est particulier surtout en étant d’origine marseillaise mais ce n’est pas cela que je retiens de cette rencontre, c’est surtout la victoire et la confirmation du bon résultat à Lyon.

On vous a senti plus en jambes contre Metz…
Le stage avec l’équipe de France m’a fait le plus grand bien. J’en ai également profité pour travailler l’explosivité parce que je sentais que j’en manquais. Samedi, j’ai retrouvé mes sensations. C’est aussi parce que je commence à accumuler les matches. Tout cela fait que je me sens de mieux en mieux.

Et au final vous donnez deux passes décisives…
C’est bon pour le moral… Mais j’aurais pu marquer un but moi aussi. Cela fait du bien pour la confiance et pour toute l’équipe.

Racontez-nous les deux ballons que vous donnez à Mamadou Niang…
Sur le premier but, c’était évident de lui donner la balle car il y avait des joueurs adverses en face de moi. Sur la seconde passe, il est mieux placé que moi et il avait plus de chances de marquer car j’étais un peu excentré.

Que vous-a-t-il manqué pour marquer samedi contre Metz ?
Je me suis trop précipité au moment de frapper. Contre le Maroc avec les Bleus, j’étais à 20 mètres, je ne me suis pas posé de question alors que là, j’ai gambergé pour savoir si le défenseur pouvait l’intercepter ou la dévier. Je dois faire preuve de plus de lucidité et de plus d’adresse devant le but. En sélection je suis plus adroit, avec l’OM je réfléchis trop. C’est un détail que je vais bientôt régler.

C’est quelque chose que vous allez travailler en particulier ?
Oui, je dois être plus efficace. Aujourd’hui, on demande à un milieu offensif de marquer des buts. Même si je fais des passes décisives, je dois améliorer mes statistiques. C’est un palier que je dois franchir.

L’association Niang-Nasri-Valbuena a bien marché…
J’ai l’habitude de jouer avec Mamadou. Cela fait quelques années que cela dure et notre bonne entente dans la vie facilite notre relation sur le terrain. Avec Mathieu, je m’entends bien également sur le terrain car il provoque beaucoup. Avant, il dribblait beaucoup, aujourd’hui, il s’appuie, il donne et il bouge. Quand il y a du mouvement, c’est plus facile pour tout le monde.

Mamadou Niang réussi un très bon début de saison. Cela pourrait être sa meilleure…
L’an passé, il était déjà très fort. Il a été meilleur buteur et meilleur passeur du club. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite, pourtant c’est un élément clef de l’OM depuis son arrivée, il a toujours été un leader en attaque. Il a beaucoup de qualités, il va vite, il sait dribbler, il sait bien garder le ballon dos au but, c’est un attaquant moderne. J’aime particulièrement jouer avec lui car il facilite mon jeu. J’aime bien m’appuyer sur un attaquant pour partir de plus loin et il le fait très bien.

Modeste M’Bami a également été très utile dans son registre…
Il fallait faire preuve de patience avec lui car il sortait d’une grave blessure et c’est très dur de revenir rapidement à son meilleur niveau. Aujourd’hui, on sent qu’il est puissant et il est très technique pour un milieu défensif. Il joue bien avec son corps et il a eu certaine qualité de passes. Il faut également souligner le bon match de Benoît Cheyrou qui a joué très simplement.

L’OM s’est montré plus dans le rythme…
C’était une consigne du coach. On voulait jouer plus rapidement car, à domicile, on a besoin de mettre du rythme pour emballer le match face à des équipes très regroupées. Avec une transmission rapide, on peut arriver à les perturber et donc si les milieux défensifs jouent à une ou deux touches, on aura plus de ballons devant pour essayer de faire la différence.

Que vous a dit Eric Gerets de retour dans les vestiaires ?
Il est perfectionniste et il nous a dit que l’on aurait dû, à 3-0, essayer d’enfoncer le clou car le goal average pourrait avoir son importance en fin de saison. C’est bien de nous mettre toujours une certaine pression, cela évite à certains de se relâcher. C’est important surtout quand on connait les rendez-vous à venir.

Justement, il y a un rendez-vous compliqué mercredi à Istanbul…
Eric Gerets nous a dit que l’on n’était pas prêt d’oublier l’ambiance de Besiktas car en Turquie, c’est toujours un peu spécial. Tant mieux, j’aime ce genre de rendez-vous. On veut se qualifier et cela passe par une victoire à Besiktas. On y va donc avec beaucoup d’ambitions et peu importe l’atmosphère ou le climat hostile des supporters, on sera là pour faire un résultat.

Par rapport au match aller, pensez-vous que Besiktas soit à la portée de l’OM ?
Il faudra en faire plus car à l’aller, on était devant notre public et la victoire a été longue à se dessiner. Chez elle, c’est une équipe très dangereuse, transcendée par ses supporters. Ce sera difficile, Liverpool a perdu là-bas, Porto a gagné à la dernière seconde. Il faudra être sérieux et ne pas se contenter de ce que l’on pas pu faire au match aller car c’est une formation technique. Il y a pas mal de joueurs sud-américains, ils sont accrocheurs et sur les côtés, ça va très vite mais il faudra surtout produire du jeu.

Quand on regarde le classement de la poule A, Besiktas semble être l’équipe la moins forte…
Oui, mais il ne faudra pas les sous-estimer car ils ont toujours une chance de se qualifier.